Les poèmes et indignations d'Yvan Avena (1930-2015), poète et créateur de la galerie Art Club.
16 mai 2011
Buenos Aires : la dégringolade...
Je fus, dès le premier jour de mon arrivée, très froidement accueilli par le Directeur suédois de la filiale.
Heureusement que mes parents étaient venus nous chercher. Ce fut Natalio, mon beau-père, qui négocia avec le douanier le montant du bakchich pour sortir les valises. Ce sont également mes parents qui avaient réservé une chambre dans une pension correcte. Néanmoins, je passais au siège de l´entreprise pour signaler ma présence. Le Directeur m´accueillit avec un dossier urgent, bien que mon bureau ne soit pas installé et mes propres dossiers dans une caisse à la douane du port. Il manifesta, ostensiblement, son irritation. Le jour suivant je découvris que mon bureau était dans une usine, en banlieue, et que ma place, de responsable commercial, était déjà occupée par une relation du Directeur ! Néanmoins, mon substitut étant un homme charmant, nous avons très rapidement trouvé un terrain d´entente : lui la vente et moi la technique. Ensemble, nous obtenions d´excellents résultats mais j´ai demandé, à AGA, ma mutation.
Après une première dévaluation du peso, d´autres suivirent. De mois en mois mon salaire se dévalorisait. Après plusieurs demandes de réajustement et n´ayant pas reçu de réponse satisfaisante, ni de Buenos Aires ni de Suède, je présentais ma démission. Nous vendîmes nos meubles et nous réservâmes un passage de retour en Suède. Le rêve d´une promotion sociale par l´effort et le mérite s´était évanoui de mon esprit. Je compris alors que je n´avais plus aucun avenir en Suède. Toutes les connaissances techniques que j´avais acquises, en sept ans de travail et d´études, ne valaient plus rien !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
Pas mal la photo
Bises
Mo
um beijo yvan!
C'est une photo du port de Buenos Aires
D
Enregistrer un commentaire