08 février 2012

Partir c´est mourir un peu !

Partir c’est mourir un peu, mais c´est aussi le commencement d’une nouvelle vie ! J´étais triste de partir, mais j´avais également besoin de changement. Nous ne pouvions pas rester en Guinée-Bissau car nos contrats n’étaient plus renouvelables. Puis à quoi bon assister, impuissants, à l’œuvre de destruction du Fonds Monétaire et de la Banque Mondiale qui, avec force et conviction, poussaient le gouvernement à privatiser et à renoncer à tout ce qu´il avait pu construire, depuis le début de
l’indépendance, de social dans le pays.

Le système libéral déteste la planification, la protection douanière, les subventions aux aliments de première nécessité et déteste la santé et l´éducation gratuites et aussi les coopératives. Tout ce qui permettait, malgré les restrictions et certains blocages structurels, de faire fonctionner dignement et de façon indépendante - presque autonome - ce petit pays, de moins d’un million d´habitants, fut démantelé et accéléra sa déchéance.

Lester Brown, un économiste tiers-mondiste, a calculé qu´avec 161 milliards de dollars par an on pouvait fournir, aux peuples les plus démunis, les besoins essentiels. C´est-à-dire qu´avec le tiers du budget militaire d´un seul  pays, les Etats-Unis, on pourrait sortir de la misère extrême l’ensemble des populations du tiers- monde. Alors que pourrions- nous faire en réduisant, d’un tiers, toutes les dépenses militaires du monde ? Peut-être de trouver l´équilibre qui, avec plus de sagesse, nous apporterait une paix durable et un développement maîtrisé, respectueux des hommes et des ressources naturelles de la terre. Rêvons ! Ce n´est pas défendu !

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