24 mars 2008

Poésie et culture

Quand on pense “culture” on pense à l´ensemble des arts, des habitudes alimentaires, des rapports sociaux, des croyances, des façons de vivre et d´assumer la mort que chaque peuple porte dans son moi profond.
La culture d´un peuple est souvent l´héritage de centaines d´années d´assimilation commune d´idées qui, au-dessus des différences individuelles, obtiennent l´adhésion affective de l´ensemble des populations.
Ce qui au départ n´était souvent qu´un besoin de protection physique, de reconnaissance sociale et d´une certaine solidarité nécessaire vis à vis du danger que représentait “l´étranger”, devient la raison d´être du nationalisme régional et mais aussi du racisme.
Les techniques modernes de communication, l´enseignement des langues, les livres, la télévision et les voyages d´agrément ont donné conscience, dans toutes les couches de la société, de l´étendue du monde et de la variété des cultures, mais n´ont pas pour autant effacé ce que Fernand Braudel appelle : “Les cultures lentes”. C´est-à-dire celles qui sont profondément ancrées dans les esprits par des siècles de connivence culturelle.
La grande poésie est précisément celle qui exprime les sentiments profonds d´une culture locale en leur donnant une dimension universelle. Sans renoncer à son essence intime et familière, le langage poétique est le seul qui peut dépasser les divergences et les antagonismes culturels pour trouver le fond de l´âme humaine.
La mondialisation ne peut être que poétique !

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