Le seul mot de liberté est tout ce qui m´exalte encore. Je le crois propre à entretenir, indéfiniment, le vieux fanatisme humain. Il répond sans doute à ma seule aspiration légitime.
(Premier manifeste du surréalisme - 1924-)
Note : C´est quand André Breton exaltait la liberté qu´il était le plus sincère. Quand il prend la suite de la révolte dadaïste et il la codifie sous le titre de “surréalisme”il enrichit la culture française d´un mouvement qui fera le tour du monde et qui attirera, dans un premier temps, tous les créateurs de talents de France. C´est précisément l´esprit de liberté totale et créative de l´art et de la poésie qui lui donne sont essor. L´ignoble bourgeoisie française, engluée dans le sang de la guerre 14-18, n´a plus de valeurs morales crédibles à proposer. Dada combat énergiquement, dès 1916, les conventions sociales bourgeoises par la provocation poétique. Les premiers surréalistes, en bons Français rationalistes, légifèrent la révolte dadaïste par des Manifestes qui, selon l´opportunité et les circonstances, s´approchent ou s´éloignent du parti communiste. Ces règles internes fluctuantes, quelque peu arbitraires et souvent imposées par André Breton, chassent, peu à peu, les premiers et plus créatifs adhérents du mouvement. La deuxième guerre mondiale, avec l´exil de Breton et l´engagement dans la Résistance de certains poètes du groupe parachèvent le déclin de la “révolution surréaliste”.
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