A Buenos Aires nous fûmes accueillis par des
lointains cousins de mon père. Ils habitaient une grande maison moderne, dans un quartier nord de Buenos Aires.. Bien qu´Argentins tous parlaient le français ! D´emblée j´ai aimé la façon d´être, la générosité et l´humour de tous ces gens. Elsa, une petite adolescente voisine, la fille du laitier, m´adopta et m´amena connaître le quartier sur sa bicyclette. J´étais “le petit français”. Je ne comprenais rien de ce qu´elle me disait, mais je sentais que c´était gentil. A cette époque il y avait très peu de voitures. On respirait parfois, dans la rue, le parfum des fleurs d´orangers et de jasmins des jardins. Il y avait un grand nombre d´oiseaux, inconnus en Europe, qui voletaient, sans crainte, d´un jardin à l´autre.
Puis toutes les maisons que je visitais avaient l´électricité, l´eau courante, des salles d´eau et de vrais W.C. avec chasse d´eau. Les gens étaient toujours propres et bien habillés, comme le dimanche ou pour les enterrements chez nous et, chose surprenante pour un Français, ils se douchaient plusieurs fois par jour !
Une autre curiosité c´était la quantité de viande grillée qu´ils mangeaient. Parfois même des agneaux entiers qu´ils crucifiaient sur des barres en fer et faisaient cuire pendant des heures, à la chaleur d´un feu de bois. Il y avait aussi, comme entrée, les “empanadas”(des chaussons fourrés de viande), les saucisses, les “chinchulines” (des tripes d´agneaux tressées), beaucoup de pain, de vin mais peu de légumes. L´Argentine était un pays d´abondance. Un pays généreux. D´ailleurs on disait alors : “Personne ne meurt de faim en Argentine”.
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