Aucune personne sensée peut imaginer vivre, aujourd’hui, d´une galerie d’art moderne sans disposer d´un énorme capital d´’oeuvres cotées et de relations amicales parmi les nouveaux riches. Les connaissances en art, le flair, la sensibilité, tout ça c’est de la littérature ! Les artistes, les critiques d’art, la presse, les musées, tous s’achètent pour pas cher ! La cote des artistes se fait, comme tout le monde le sait (!!!), dans les ventes aux enchères à New York. Quand un marchand possède quelques centaines d´oeuvres d´un artiste, il en met trois ou quatre dans une vente, chez un prestigieux et complaisant commissaire-priseur, et deux de ses agents se chargent de faire monter les prix. Quand ils arrivent à dix fois le prix payé à l´artiste, le marchand publie un luxueux catalogue et il organise, avec la complicité d’un directeur de musée, une grande exposition de prestige.
Le commissaire-priseur, lui, touche sa commission sur les ventes, le musée reçoit un don et l´artiste bénéficie, tout à coup, d´une forte renommée. Le marchand, quand ça marche, empoche quelques centaines de milliers de dollars (parfois même des millions...). Si ça ne marche pas il entrepose les tableaux dans un dépôt pour plus tard. L´artiste, s’íl veut conserver sa cote, ne vend plus rien et, s’il baisse ses prix, les mêmes journaux d´art qui l´encensaient s’empresseront de le démolir.
Tel est le marché de l´art contemporain ! Il n´a rien de poétique. Il est, comme toutes les modes, le résultat du travail d´habiles professionnels du marketing culturel. Les marchands ont pour réussir, le capital, leur talent de vendeurs et l´ignorance des collectionneurs..
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