Les coopératives Coopac étaient sous la tutelle du Secrétariat aux Combattants de la Liberté de la Patrie. Le premier Secrétaire d’Etat et initiateur du projet de coopératives d´insertion - un homme intègre et intelligent - quitta son poste pour devenir Vice-Président du pays. Son remplaçant, un musulman semi-illettré, saisissait mal le concept d’autonomie des coopératives mais continua néanmoins le projet. Plus tard tous deux accusés - avec une dizaine d´autres anciens combattants - de comploter pour renverser le Président, furent fusillés!
Une autre version des faits accusait le Président de "corruption" mais cette affaire, ne concernant pas directement les coopératives,j’éviterai d´en parler (quelques années plus tard le Président, lui-même, fut assassiné par un membre de l´armée !).
Un obscur fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères fut nommé Secrétaire d´Etat aux anciens combattants. C´était un homme courtois qui, bien que handicapé - il avait été gravement blessé au combat - imposait, dans son Ministère, un énorme respect aux fonctionnaires ainsi qu’aux anciens combattants qui venaient, chaque fin de mois, réclamer une assistance. Cet homme intelligent - qui parlait un grand nombre de langues locales et étrangères - renforça l´autonomie, mais aussi la discipline (le moindre détournement était immédiatement sanctionné) dans les coopératives. Puis, par sa rigueur et son honnêteté, il attira le soutien des organismes de coopération de plusieurs pays. Ce fut
l’époque de gloire des Coopac. J´ai eu l’honneur de participer, pendant une dizaine d´années, à ce projet.
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