Je vous prie de
m´excuser, vous, fidèles et admirables lecteurs de mes blogs. Mon
indignation, mes souvenirs, se répètent d´année en année. Même
une vie plutôt mouvementée a ses limites. Mais pour ne pas tomber
dans les confessions intimes et banales des écrivains parisiens (qui
font le bonheur et le chiffre d´affaires des Galligrasseuils) et
pour échapper au conformisme révolutionnaire des « whiskierdas »
il faut beaucoup de concentration et d´audace. Que dire qui n´a pas
été dit mille fois ? Comment trouver son style à une époque
où tous les styles sont décortiqués, analysés et pillés dans des
dizaines de milliers de livres publiés chaque année et vendus –dans
le meilleur des cas – trois mois plus tard , chez les bouquinistes,
dans les caisses à deux euros. Dans le pire des cas ils seront
déchiquetés – sans avoir été lus – dans une machine pour
redevenir de la pâte à papier. Ils appellent ça : « le
pilon » ! Pour un livre qui se vend bien, c´est-à-dire à
quelques milliers d´exemplaires, combien vont au pilon ? C´est
un secret bien gardé, autant par les éditeurs que par les
écrivains.
Pourtant ce n´est
pas chose facile de se faire éditer par les « grands ».
Il faut avoir des relations et savoir présenter, aux bonnes
personnes, le livre sur CD en World machintruc. Fini le manuscrit à
la plume d´oie ! Finies les pages tapées, avec deux doigts, à
la machine Facit portable ! Après sélection il faut encore se
plier aux caprices des « Directeurs d´édition ».
Souvent d´infimes écrivains ratés, qui déchargent toutes leurs
frustrations sur les textes qu´ils n´ont pas su écrire !
Pauvre littérature !
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