L´Espagne et l´Argentine sont restés, pendant la guerre, des pays neutres. Donc les Espagnols et les Argentins, prisonniers du camp, firent des démarches, auprès de leurs consulats, pour êtres libérés. Les juifs de l´Alsina eux y restèrent. Les autres, arrivés avant, aussi. Que sont-ils devenus ? Comment le savoir sans documents et sans récits écrits ? Toute cette partie de l´Histoire reste confuse et souvent discrètement honteuse. Parfois les chercheurs gardent un pudique silence sur le rôle, entres autres, des autorités françaises de l´époque. On préfère parler des camps d´extermination de Auschwitz et de Buchenwald, bien germaniques, que de ceux qui se chargèrent, dans toute l´Europe, de les remplir. Ni dans l´Alsina qui nous transporta, sans explications, jusqu´à Casablanca, ni parmi les autorités qui nous réceptionnèrent et nous transportèrent jusqu´au camp, ni dans le camp je n´ai jamais vu un seul Allemand !...
Les Argentins et les Espagnols sortirent du camp et furent logés dans une école à Casablanca. Ceux qui avaient encore quelques moyens se logèrent dans un hôtel sur la plage. La nuit on entendait les vagues.
C´est en nous promenant, à Casablanca, que nous avons découvert une sandwicherie automatique ! On mettait un jeton et on recevait un sandwich au choix. C´était très moderne pour l´époque !
Puis, pour retourner chez nous, nous prîmes le train de Casablanca à Oran. En classe économique bien sûr. Puis à Oran nous descendîmes à pied, de la gare au port, et nous prîmes le bateau pour retourner à Marseille.
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