03 décembre 2010

Buenos Aires-Paris et la presse d´opinion

A Buenos Aires, j´écoutais parfois un programme, d´une heure en français, à la radio On y entendait chanter surtout Charles Trenet, mais aussi Maurice Chevalier, Jean Sablon, Tino Rossi, Edith Piaf. Par contre Georges Brassens était absent. Les responsables de la radio auraient dit que ses textes “n´étaient pas convenables”. C´est une jeune cousine à Paris, Christiane, qui me fit écouter, pour la première fois, Brassens. En France, aussi, certains chanteurs “subversifs” étaient censurés : Mouloudji entre autres. Par contre leurs concerts remplissaient les salles et leurs disques se vendaient bien. C´est cette ambigüité que j´appréciais en France : Censure officielle d´un côté et beaucoup de liberté de l´autre.

Même chose pour les journaux. L´Etat n´arrivait pas à museler l´opinion. Il y avait, encore, une certaine presse libre. Même “Le Monde”, se voulant objectif, ouvrait ses pages à des opinions contradictoires. Sur les sujets les plus brûlants il y avait toujours le choix entre plusieurs points de vue. Les pays “démocratiques” (!!!) n´avaient pas encore inventé la pensée unique. C´est d´ailleurs pour combattre les dictatures nazie et fasciste qu´il y avait eut des millions de morts et que des villes entières avaient été détruites. Ma question est la suivante : Pourquoi la guerre continue, toujours plus violente, puisqu´il n´y a plus de pays nazis, ni fascistes ni même communistes orthodoxes ? Pourquoi continue-t-on à fabriquer des armes, de plus en plus performantes et terrifiantes, puisqu´il n´y a plus d´ennemis organisés pour mettre en danger notre civilisation ? Serait-ce dans le but de créer des emplois ?...

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