Avant de partir en Suède j´ai fait un détour dans le Gers, chez mes grands-parents et de là je suis allé, sac au dos, au Cirque de Gavarnie, dans les Pyrénées.
Au pied des montagnes je rencontrais un groupe de jeunes campeurs. Je demandais mon chemin et il me recommandèrent de passer la nuit dans leur camp car, après, il n´y avait rien d´autre que la montagne. Ils étaient bourguignons et roulaient les “r”. Le soir, autour du feu, j´écoutais, pour la première fois, leur “hymne” : “Je suis fier d´être bourguignon”. Le matin ils me donnèrent les indications pour arriver à la brèche de Roland.
Je grimpais avec une certaine inquiétude, car en pleine montagne éclata un orage et il y eut quelques coups de tonnerre.. Je craignais la foudre, mais aussi de me perdre dans le brouillard. Aussi vite qu´ils étaient arrivés les nuages s´éloignèrent. Après quelques heures de marche j´arrivais à la Brèche qui, selon la légende, fut ouverte par un coup d´épée de ce brave Roland. J´étais ému de me retrouver dans le lieu d´une aussi prestigieuse histoire. Arrivé à l´intérieur de la brèche ma surprise fut d´entendre, de l´autre côté du portail rocheux, parler en espagnol. C´était deux filles et deux garçons de Valencia. Ils m´invitèrent à connaître leur refuge en Espagne.
Bien qu´il m´assurèrent que le chemin était facile je me retrouvais, au milieu du parcours, devant un mur vertical, de plus de 300 mètres de profondeur, accroché à un piton, sans pouvoir avancer ni reculer. J´étais bloqué par le sac à dos. C´est une des filles qui me sauva la vie, accrochée à un piton, elle souleva mon sac. J´ai vu ce jour-là le visage de la mort !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire