01 septembre 2011

Galerie Art Club II


Art Club était devenu, pour les étrangers de la Côte, un lieu de rencontre où les artistes et les simples visiteurs étaient bien accueillis. Certains, quarante ans après, sont restés nos bons amis. Mais nous ne vendions pas assez pour assurer les frais. Nous faisions des expositions du mois de mai jusqu´en septembre. Pendant la saison, c´était un travail qui commençait à 7 heures du matin et qui finissait à minuit. Monique s´occupait de la maison, des courses et de la cuisine et moi de la galerie, des clients et surtout des angoisses existentielles des artistes. C´était parfois épuisant, mais toujours intéressant.

Ce qui l’était moins c’est, qu’en hiver, Monique devait trouver des emplois intérimaires de secrétaire, mal payés, pour que nous puissions assumer les frais généraux, dont les impôts qui augmentaient chaque année, bien que notre chiffre d´affaires fut stationnaire. Je dus, moi-même, prendre un emploi à plein temps, mais bientôt mon salaire n’arrivait plus à couvrir les frais de la galerie. La banque nous refusa un prêt. Nous devions 3.000 francs aux impôts et nous ne savions pas comment les payer. Le racket de l’Etat, aux petits commerçants, ne tenait pas compte de l’animation culturelle qu´apportaient nos expositions à la ville. Pour pouvoir continuer nos activités à Antibes, nous ‘avons pensé ouvrir un restaurant. Ça ne fit qu’accélérer notre perte !

Parmi nos amis il y avait un homme d´affaires, parisien, qui nous proposa une association. Ce n´est que trop tard que nous avons appris que c´était un escroc ! Nous avons pu payer notre dette au Trésor Public, certes, mais nous avons perdu notre galerie...

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