02 août 2008

Les pensées sans arrières pensées d´un vieux poète














“Le mythe du développement” sous la direction de Cándido Méndez - Ed. Le Seuil/Esprit (1977)

Réflexion de Cornelius Castoriadis
:
- “Dans le pays d´où je viens, la génération de mes grands-pères n´avait jamais entendu parler de planification à long terme, d´externalités, de dérive des continents ou d´expansion de l´univers ; mais, encore pendant leur vieillesse, ils continuaient à planter des oliviers et des cyprès sans se poser de questions sur les coûts et les rendements. Ils savaient qu´ils auraient à mourir, et qu´il fallait laisser la terre en bon état pour ceux qui viendraient après eux, peut-être rien que pour la terre elle même.”

Note : Les vieux paysans européens, il y a moins de cent ans, plantaient des arbres qu´ils ne verraient jamais pousser. C´était un acte altruiste et civilisé. Mais ces mêmes hommes, par cupidité, détruisaient sans scrupule les forêts d´Afrique, d´Asie et d´Amérique. Là réside toute l´ambiguité de notre civilisation occidentale : Elle est capable du meilleur et du pire. Malheureusement pour l´humanité , elle a plus souvent utilisé tout son énorme potentiel technique et financier pour détruire que pour construire un avenir meilleurs. Lester Brown estime qu´avec 161 milliards de dollars par an “on peut sauver le monde”. C´est le tiers du budget militaire des Etats-Unis !!! Aujourd´hui il n´y a que des fous ou des poètes pour croire que le monde peut être sauvé du cataclysme.

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