06 août 2008

Pablo Neruda

















Illustration : Carpani


Pablo Neruda (1904-1973)
- Je veux qu´à la sortie des usines et des mines
ma poésie adhère à la terre,
à l´air, à la victoire de l´homme maltraité.

Note : Cher Pablo, toi qui a tellement bourlingué et rencontré du monde ; toi qui confesses avoir vécu ; toi qui n´as jamais trahi ni les hommes modestes ni la poésie ni ton rêve et qui es mort de tristesse, dans ton île, en apprenant le viol de ton beau pays démocratique par des bêtes lobotomisées, encouragées et même formées par des plus sauvages, des plus puissants, idéologues du bien version bombes de napalm sur les enfants, version défoliants toxiques sur les paysans, version haine de la résistance des plus pauvres, version répression là où le peuple se battait contre l´exploitation de l´homme par l´homme, pour plus de dignité, pour le pain et l´éducation de leurs enfants, pour un monde plus juste sans même avoir lu (certains d´ailleurs ne savait pas lire) une ligne de Karl Marx, et la prison, la torture, la terreur, les disparitions, l´exil des plus chanceux pour combattre les gens honnêtes, pour détruire la vie des soi-disant “subversifs” professeurs, étudiants, poètes, syndicalistes, jusqu´alors respectueux de leurs lois et de leur constitution, et pourtant, oui, et pourtant il était facile de constater que la violence institutionnelle contre le peuple ne favorisait guère leur adhésion ni même leur compréhension du système du libre commerce et des “lois du marché”. Oui Pablo, tu avais raison de te battre pour la poésie et la justice. Ton nom est toujours vivant !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les classiques, ironisait Oscar Wilde, sont des auteurs dont tout le monde parle mais que plus personne ne lit. Nous vous proposons de redécouvrir Pablo Neruda, ses poèmes, ses combats, son époque, sa vie. En un mot, nous voulons faire descendre Neruda de son piédestal, afin de vous le rendre plus proche, plus familier, plus vivant.

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