27 août 2008

Retour au passé

De temps à autre, en fouillant dans mes vieux papiers, je trouve des poèmes et des contes que j´ai écrits, il y a une cinquantaine d´annés, en espagnol. Je les trouve plutôt mauvais, mais je pense que certains pourraient être retravaillés et traduits en français. De ces textes je déduits néanmoins deux choses : 1) Qu´il y a cinquante ans, avec moins de connaissances, d´expérience et de culture j´avais les mêmes options politiques de gauche et les mêmes espoirs humanistes de progrès social. 2) Que je n´ai pas trouvé le temps ou l´envie pour reprendre ces textes “historiques” de ma période argentine et suédoise. Soit 27 ans de ma vie !

Je peux donc affirmer que j´ai été pendant toute ma vie d´adulte fidèle à une idée généreuse qui m´a rapporté parfois de légers ennuis professionnels mais qui, par contre, m´a fait connaître de merveilleux amis.

J´ai eu néanmoins de longues périodes où, pour des raisons “professionnelles”, j´ai abandonné la poésie. Elle était incompatible avec mon métier d´ingénieur. Bien que j´aie toujours eu plus de respect pour le savoir faire des ouvriers de l'atelier que pour celui, parfois ambigu, des cols blancs, je devais garder, quand j´étais sur les chantiers, ma dignité de cadre technique pour ne pas perdre ma place. Ni les patrons ni les ouvriers auraient compris que j´écrive et que je publie de la poésie ! La poésie est tout le contraire de la rigueur technique : la poésie pose beaucoup trop de questions sans réponses !

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